L'eau
Rare, l'eau a toujours été précieuse. Il y eu d'abord les citernes et la fontaine. - Chaque maison possédait sa citerne, voûtée en général, pour recueillir l'eau des chenaux ; on tirait l'eau avec une pompe à bras ou un seau !
Même l'eau de pluie de la route était recueillie dans une citerne qui fut détruite lors des travaux de voirie et seule la voûte subsiste.
- La fontaine de Boussac était, jusqu'à l'arrivée de l'eau du Tarn en 1974, le principal point d'eau pour les habitants et les animaux. Elle reçoit dans sa citerne l'eau de ruissellement des champs qui la surplombent. En cas de trop plein, l'eau est acheminée par un tuyau puis, par infiltration et ajoutée à l'eau de pluie, alimente le Rec dans la vallée sous le bois, rejoint le Rivieral (venant "des Joncas") et finira dans le Len. (source à Couriac)
Au fond de la citerne située sous le chemin, on aperçoit le trou d'arrivée de l'eau : Dans son livre "La quête de l'eau", aux éditions Los Adralhans paru en 2004, André Fages décrit son originalité ; voici un extrait :
"Boussac possède une citerne originale, la voûte est située sous le chemin, quelques marches y conduisent. On puise l'eau depuis la bordure du passage (à l'aide d'une roue) avant de la déverser dans les deux abreuvoirs".
Les archives font état de demandes de réparation en 1791 et 1811. L'ouvrage daterait des environs de 1770.
Le passage en question est l'antique voie communale Crassous, Boussac, Vispens et La Sabaterie très utilisé par les charrettes pour le portage du lait et les déplacements des paroissiens et des écoliers. Les routes actuelles n'existaient pas ! - Une vingtaine d'années après l'arrivée de l'électricité en 1924, les trois agriculteurs installèrent un système de captage au moyen d'une pompe électrique qui aspirait l'eau dans un puisard de un mètre cube environ creusé dans le "Rec". Des fils électriques et quelques piquets alimentaient la pompe cachée dans un abri de pierres.
L'eau pompée était remontée vers un réservoir situé à l'étage le plus haut de la maison ; ainsi il y avait un peu de pression et cette installation suffisait à alimenter les abreuvoirs des brebis, le lavoir de la maison et couvrait les besoins en eau des habitants.
Il existe encore un lavoir public au bord du ruisseau ainsi que deux abreuvoirs, un autre, privé, dans la pâture.
- Dans la zone des Faydunes, un source jaillit au fond d'un chemin dans une petite construction allongée, c'est Font del Puech. Elle fournissait l'eau au potager installé en face et servait en cas de défaillance de la fontaine. D'autres points d'eau existent mais ne sont pas utilisables pour l'approvisionnement quotidien :
- Le Rivièral nait dans le pré des Joncas (là où poussaient des joncs), à la limite de Touloupi, petit cours d'eau qui suintent entre les herbes :
- L'aven, source jaillissant de la roche, sous Boussac, dans la vallée sous Couriac :
En 1974, l'eau du Tarn arriva aux robinets et ce fut la fin des moyens artisanaux ...